Elior Restauration

Trouver du sens dans son métier : le parcours inspirant de Manon Grenier chez Elior

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De la salle de classe à la restauration collective, Manon Grenier a su transformer son intérêt pour la gastronomie et le bien-être en un véritable engagement professionnel. Diplômée du Master Ingénierie d'affaires à Paris School of Business, elle occupe aujourd’hui le poste de cheffe de projet RSE et fidélisation chez Elior Restauration France, où elle œuvre chaque jour pour une restauration plus responsable et ancrée dans son territoire.

Elior Restauration

Un parcours construit à Paris School of Business

Peux-tu te présenter ?

Je me nomme Manon Grenier et je fais partie de la promotion de Master 2024. J’ai étudié pendant 5 ans à Paris School of Business et occupe désormais le poste de chef de projet RSE et fidélisation pour la Direction Régionale Ile-de-France Paris Sud chez Elior Restauration France.

Mon travail porte sur deux volets : celui de la mise en place opérationnelle d’actions sociales et environnementales sur notre périmètre composé d’une centaine de restaurants et celui de la fidélisation de nos clients afin que les contrats de restauration perdurent.

Ces deux missions sont intimement liées et s’alimentent au quotidien.

 

Tu as suivi à la fois le Bachelor et le Programme Grande École à Paris School of Business. Qu’est-ce qui t’a donné envie de continuer dans cette école après ton Bachelor ?

Le programme Bachelor m’a permis d’enrichir ma culture de l’entrepreneuriat, un univers qui m’était encore inconnu, et de développer un véritable « mindset » d’entrepreneuse à la fois dans les projets que nous avons pu monter durant le programme mais aussi aujourd’hui dans les échanges que je peux avoir avec d’autres prestataires ou lors d’actions partenariales.

J’ai eu envie de poursuivre mon expérience à Paris School of Business car le programme était en alternance (plus prenant mais tellement plus enrichissant !) et je me suis orientée sur le master le plus en lien avec le terrain et la relation client : le master Ingénierie d’affaires.

Pourquoi as-tu choisi la spécialisation Ingénierie d’affaires en master ? En quoi t’a-t-elle été utile dans ton parcours professionnel, notamment en RSE ?

J’ai choisi cette formation pour qu’un jour je puisse à mon tour former des futurs managers capables de mettre en place des stratégies marketing et commerciales cohérentes et efficaces.

Le master Ingénierie d’affaires a une forte composante stratégique orientée vers l’opérationnel.

Il n’existe pas encore de formation spécifiquement dédiée à la RSE à Paris School of Business, mais l’approche très opérationnelle des enseignements m’a permis d’acquérir une vision concrète et pragmatique de la responsabilité sociale des entreprises. Aujourd’hui, j’y ajoute une dimension créative et marketing lorsque je mets en place des solutions responsables au sein de nos restaurants. 

 

Y a-t-il des cours, des projets ou des intervenants qui t’ont particulièrement marqué durant ton parcours à l’école ?

En premier lieu : Le projet « fil rouge » que nous avons réalisé dès le Bachelor ! 

Ce projet consiste à monter un projet entrepreneurial de A à Z en équipe en quelques mois (montage économique et financier, logo, statuts de la société, benchmark des concurrents, étude terrain, pitch, etc.) 

Je retiens aussi quelques salons clés sur lesquels nous devions nous rendre ainsi que les colloques organisés avec des partenaires de l’école qui abordaient des sujets d’avenir.

Et bien sûr, je me souviens de professeurs et intervenants qui m’ont particulièrement marqué :

Monsieur Menaud, Monsieur Yahiaoui, Madame Passerard, Madame Partouche, Madame Vartanian, Monsieur Lanot, Madame Cousin, etc. Leurs cours nous ont permis de structurer nos méthodes de travail en s’axant sur des enjeux opérationnels (gestion de crise en milieu d’entreprise, savoir pitcher sa société, veille sur les innovations et les enjeux de la tech, étude terrain quantitative et qualitative, montage juridique d’une société, technique de négociation…)

Ces professeurs nous ont accompagnés tout au long de notre cursus, en prenant le temps de nous écouter et de nous conseiller dans ce parcours d’alternance exigeant et parfois complexe. C’est un véritable atout, surtout quand on connaît la gymnastique qu’il faut maîtriser pour passer du statut d’étudiant à celui d’apprenti au cours d’une même semaine. Il ne faut pas oublier que nous exerçons en entreprise et que nous devons jongler entre dossiers professionnels et rendus de dossiers étudiants.

Une alternance riche en apprentissages

Tu as effectué ton alternance chez Elior dans le cadre de ton master. Comment s’est passée cette expérience ? Qu’est-ce que tu y as appris ?

Mon alternance en tant qu’apprentie Responsable de secteur chez Elior Restauration a été extrêmement prenante et responsabilisante, j’ai adoré !

Pour rappel, Elior propose des solutions personnalisées et des concepts innovants de restaurants dans l’univers de l’entreprise, de l’enseignement et de la santé. Répondant à des exigences de produits bons, sains et respectueux de l’environnement, dans des lieux conviviaux, mais aussi de services de restauration en phase avec les modes de vie, Elior s’adapte au quotidien à une diversité de besoins, alliant savoir-faire culinaire et excellence opérationnelle.

Le poste de Responsable de secteur a pour mission d’animer au quotidien et manager les équipes des différents sites du secteur géographique dont il est responsable au sein d’un marché afin de garantir les objectifs budgétés.

Il est garant de l’exécution des contrats, de la fidélisation des clients partenaires et du développement du chiffre d’affaires en veillant au respect des procédures internes et des normes légales.

En résumé, un poste très complet, dans lequel j’ai dû tout apprendre et trouver ma place.

Elior Restauration

Je n’avais aucune expérience dans ce domaine, si ce n’est une véritable passion pour la cuisine, nourrie par mon goût pour le bien-être, la santé et la gastronomie.

J’ai pu réussir et performer grâce à mon ex-tuteur et maintenant collègue Vincent Mongour, que je remercie sincèrement et chaleureusement, et avec qui j’ai noué un lien indéfectible. Il m’a accompagné, challengé et fortement responsabilisée pendant 15 mois sur ce poste et je l’en remercie de tout cœur.

Cette expérience en tant que Responsable de Secteur m’a aidée à renforcer ma confiance en moi, à développer des compétences de gestion du temps et de prise de décision totalement essentielles pour la suite de ma carrière et aussi à renforcer mes compétences en leadership : 

J’ai encadré, motivé et challengé les équipes : j’ai dû gérer les moments de doute, les urgences, les imprévus, dire quand ça n’allait pas (chose parfois très difficile). 

J’ai dû également les convoquer en cas d’incidents ou de manquements graves. 

Je les ai écoutés, aidés (sur le terrain). Tout cela a renforcé nos liens ; permis une solide cohésion et une compréhension mutuelle et également une meilleure entente sur le terrain.

J’ai dû aussi acquérir des connaissances sur les normes de qualité, d’hygiène et de sécurité alimentaire de la restauration collective qui sont beaucoup plus strictes que les règles d’hygiène habituelles.

Ces situations parfois complexes ont renforcé ma capacité d’adaptation, mon sens de la résolution de problèmes et ma bienveillance dans la gestion des imprévus.

En résumé, travailler dans une société de prestation de services, c’est avoir le sens de la satisfaction client, apprendre à nouer des relations avec nos équipes et des professionnels expérimentés puis, et surtout, rester ouvert et adaptable.

Elior Restauration

De l’alternance à un poste à impact

Tu es aujourd’hui cheffe de projets RSE et fidélisation chez Elior. Peux-tu nous expliquer en quoi consistent tes missions ?

 Mon activité s’articule autour de deux axes : la fidélisation de nos clients et la mise en place d’actions sociales, environnementales et responsables sur nos restaurants pour nos convives et donc nos clients ; ces deux volets se complètent.

Pour cela j’ai pour missions le suivi des données Egalim des restaurants, la réalisation de mesure carbone, la création d’actions partenariales, la mise en avant de nos producteurs locaux à travers la communication auprès des convives et d’un catalogue d’animations engagées (saisonnalités des produits, de la décarbonation de l’assiette, des labels et marqueurs locaux, etc), l’intégration de traiteurs engagés pour nos offres événementielles, la mise en place d’une offre anti-gaspi.

Tandis que la fidélisation s’articule autour des enquêtes de satisfaction de nos convives, du suivi des fins de contrat et du pilotage des dossiers en appels d’offres.

Quels types de projets pilotes-tu actuellement, notamment ceux en lien avec l’alimentation responsable ?

Je promeus l’ancrage territorial de notre offre. Alors oui, nous sommes en Ile-de-France les productions agricoles ne sont pas les mêmes que dans le Sud de la France mais c’est important de mettre en avant les producteurs régionaux, les fermes, les agriculteurs, ceux qui travaillent sur notre territoire.

Nous référençons des fermes sur nos territoires pour privilégier le local et les circuits courts, nous échangeons avec les collectivités locales et acteurs de la restauration ou de la distribution pour réduire l’empreinte carbone dans l’alimentation, mettre en avant nos approvisionnements locaux et créer de la valeur, sensibiliser à l’agriculture durable et réduire le gaspillage alimentaire.

À cela s’ajoutent des actions d’animation menées dans nos restaurants, en lien avec la politique d’Elior « Aimer sa Terre » et ses quatre piliers :

Préserver les ressources, Nourrir et servir durablement, Cultiver les talents et les différences et soutenir une économie responsable.

Engagement, vision et conseils

En quoi ton bagage en stratégie commerciale t’aide-t-il aujourd’hui à porter des projets RSE en entreprise ?

La responsabilité sociétale n’est désormais plus une option pour les entreprises, elle doit naturellement s’intégrer dans nos prestations de services.

Je ne suis en effet pas sortie d’un cursus scolaire en lien avec ce métier et pourtant je l’exerce et j’en suis ravie.

Cependant le master Ingénierie d’affaires tourné sur le « learning by doing » m’a permis de parfaire mes compétences dans deux dimensions clés :

  • La vision managériale qui répond au poste de chef de projet dans la gestion d’équipe mise en place pour répondre aux besoins clients.
  • La vision commerciale :  être curieux et à l’écoute des besoins ou de la proposition de valeur qui nous est faite. Cette casquette plus stratégique permet de mieux comprendre, vendre et anticiper les besoins futurs.

Ces deux aspects sont conjointement liés au savoir-faire et savoir-être développés au sein de l’école grâce aux concepts théoriques et mises en situation pratiques.

Les enjeux de la Responsabilité Sociétale des Entreprises sont en adéquation avec mes convictions. 

De plus, ma formation me permet de regarder cet aspect sous un angle plus attractif dans le but de transformer les codes actuels et tendre vers un modèle durable et plus vertueux.

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Quel regard portes-tu sur l’évolution des métiers de la RSE et les profils attendus ?

Les métiers de la RSE sont en perpétuelle transformation. Ils sont de plus en plus stratégiques et encore plus techniques et opérationnels. 

Il faut désormais être encore plus polyvalent, plus engagé et curieux sur le monde et son fonctionnement.

Les profils qui souhaitent intégrer ces métiers doivent naviguer dans un environnement complexe (multiples acteurs, volonté des clients, respect des normes et de la loi) et rester en constante évolution.

 

Quels conseils aimerais-tu partager avec les étudiants·es qui souhaitent trouver du sens dans leur futur métier, quel que soit leur domaine ?

Il existe aujourd’hui de nombreux sites de recrutement dédiés aux entreprises à impact et même si l’entreprise qui vous plaît n’en fait pas encore partie, cela signifie qu’il y a tout à construire. Un terrain de jeu idéal pour vos idées !

En école de commerce, vous apprenez à structurer vos idées, à créer et formuler des pitchs, puis à les défendre.

 

Alors faites-en sorte d’être force de proposition auprès de vos managers. Prenez du recul sur les critiques et retours d’expérience de vos utilisateurs, voyez les échecs comme des moteurs d’amélioration de vos idées. 

Qui sait… vous avez peut-être l’idée qui va révolutionner le fonctionnement de la société dans laquelle vous êtes !