La Tribune : Contribution de Héger Gabteni professeur à l'ESG Management School

La Tribune : Contribution de Héger Gabteni professeur à l'ESG Management School
Contribution de Héger Gabteni professeur associé à l'ESG Management School publiée le 21 Mars 2014 sur La Tribune intitulée : Le Groupe PSA Peugeot Citroën ou la gouvernance du lion à 3 têtes.
Le fleuron de l’industrie automobile française, créé il y a plus de deux cents ans, négocie un virage serré et riche de conséquences pour la gouvernance du groupe.
Afin de donner un nouveau souffle au groupe automobile, le conseil de surveillance de PSA a validé, le 18 février dernier, l’entrée au capital de deux nouveaux actionnaires: le constructeur automobile chinois Dongfeng MotorGroup, ainsi que l’État français. Ces derniers entreront progressivement au capital de PSA à hauteur de 800 millions d’euros chacun et représenteront ainsi 14 % du capital de l’entreprise. La famille Peugeot, jusqu’alors détentrice de 25,5 % du capital, verra sa part réduite à 14 %. Face à cette redistribution des cartes et du pouvoir au sein de l’entité PSA, se pose la question de la gouvernance du groupe. Dans quelle mesure les intérêts des trois principaux acteurs de cette gouvernance pourront-ils converger afin de garantir le développement et la pérennité du constructeur automobile ?En effet, à travers le partenariat avec Dongfeng Motor Group, PSA Peugeot-Citroën entend se positionner de manière plus efficace dans la zone Asie en développant notamment des produits plus adaptés aux besoins locaux, lui permettant ainsi de dynamiser et d’asseoir son positionnement international. Le partenariat PSA–Dongfeng présente ainsi pour ce dernier un intérêt technologique dans la mesure où le constructeur chinois manque d’expertise en la matière; la collaboration avec PSA devrait se traduire pour Dongfeng par un transfert technologique et une acquisition de savoirs, lui permettant à terme de développer ses propres véhicules. Enfin, la prise de participation de l’État français traduit un objectif clair de sauvegarde de l’emploi en France avec un engagement de PSA de maintenir les usines et d’accroître la production de véhicules sur le sol français. La famille Peugeot poursuit quant à elle un objectif de protection et de pérennisation du groupe; la volonté affichée de préservation du contrôle du groupe par certains membres de la famille Peugeot semble avoir été préjudiciable au développement international de PSA.Lire la suite de l'articleEn savoir plus sur le professeur de l'école de commerce
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