Au cœur de la Master Class CCA du 16/11/2018

Au cœur de la Master Class CCA

Au cœur de la Master Class CCA du 16/11/2018

Mme Recoules nous a accueilli ce vendredi 16 novembre à 9h pour la 4ème édition de la Master Class réunissant les étudiants de Master 1 et 2 CCA (Comptabilité, Conseil et Audit). Nous avons été répartis par groupes de 5 personnes composés de deux personnes de M2 et trois personnes de M1. L’objectif de cette journée était de traiter les sujets proposés par les différents intervenants des cabinets invités. Les thèmes étaient les suivants 

Les différents thèmes abordés

-La RPA dans le métier de l’expertise comptable (proposé par Yaël Benhamou de EY) ;
-La rémunération du dirigeant (proposé par Laure Fénéron de Grant Thorton) ;
-Quel sera le rôle de l’Expert-comptable dans l’entreprise du futur. (Proposé par C. Costard de BDO) ;
-Apport de l’automatisation des processus et de l’intelligence artificielle à la profession d’expert-comptable et de commissaire aux comptes. - Illustrations pratiques mises en place à ce jour. - Perspectives pour la profession et les directions financières (data analytics, bots, Intelligence augmentée) (proposé par JM. Marçais de chez Mazars) ;
-Externaliser tout ou partie de sa fonction ? Quels sont les principaux critères à prendre en compte ? (Proposé par Dogimont David de Mazars EC) ;
-Block Chain : les enjeux pour la profession comptable (proposé par Patton Tee de RSM) ;
-L’intelligence Artificielle et la gestion des risques (proposé par L. Filitov de Cap Gemini Invent).

Déroulement des présentations 

Après 4h d’intense réflexion, sept binômes sont venus présenter à l’oral leur thème respectif devant les intervenants ainsi que leurs camarades. 

Le 1er thème présenté par Clément et Lina visait à analyser l’impact de la transformation de la comptabilité par l’automatisation des process comptables. L’enjeu tant éthique qu’économique soulevé par cette problématique réside dans le fait que les robots, dans un futur proche, remplaceront les hommes pour les taches fastidieuses et sans valeur ajoutée. Si cette transformation supprimerait des taches chronophages pour l’humain, elle ne supprimerait cependant pas de poste pour autant mais obligerai l’ensemble de la profession et des agents exécutants à monter en compétence pour ne plus être centré sur la saisie et l’élaboration des comptes mais de plus en plus sur leur analyse.

Par la suite, le thème 2, présenté par Robert et Youla se sont intéressés à la rémunération des dirigeants. Après avoir énuméré les différentes formes de rémunération (dividendes, stock option, jetons de présences, etc.) ainsi que leurs conditions de mise en place, nos deux étudiants ont cherché à présenter les limites de ces dernières. Leur objectif étant de déterminer la meilleure forme de rémunération possible ainsi que ses conséquences tant pour l’entreprise que pour les principaux intéressés.  

S’en est suivi une présentation du thème 3 par Chandni et Raguparan sur le rôle de l’expert-comptable dans l’entreprise du futur, leur approche visant à différencier le rôle actuel de l’expert, de celui qu’il occupera dans quelques années. Si ses fonctions actuelles sont plutôt tournées vers le gain de temps et la réduction des couts, d’ici quelques années elles se concentreront sur du conseil et de l’analyse (par l’arrivé de la robotisation et l’uberisation, qui transformeront la profession). L’expert-comptable jouera donc un rôle clé en assistant l’entreprise dans son organisation stratégique (revenus, métiers, analyse prédictive, etc.). 

Le thème 4 a ensuite été présenté par Andrea et Ibtissam. Ce sujet, proposé par Mazars consistait à identifier les apports de l’automatisation des processus et de l’intelligence artificielle à la profession de l’expertise et du commissariat aux comptes. A travers cette présentation, nous avons vu que l’automatisation présente un avantage compétitif mais est tout de même controversé. L’IA permettra un gain de productivité, d’efficacité, de fiabilité mais aussi de personnalisation de la demande. L’automatisation va fortement impacter le métier comptable dans sa globalité puisqu’il tend à être touché à hauteur de 94%. 
L’IA va permettre de diminuer les tâches chronophages et donc ainsi de permettre de libérer du temps pour l’analyse mais il ne faut pas négliger le coût d’une intelligence artificielle. 
L’automatisation représente donc une opportunité mais reste pour le moment une source d’inquiétude.

Le thème 5 a lui été présenté de manière originale par William et Félix. Ceux-ci ont pris le parti prix de faire une mise en scène en imaginant le dialogue d’un dirigeant et de son DAF. Le sujet portait sur l’externalisation de tout ou partie de sa fonction. Il s’agit d’un enjeu réel aussi bien pour les entreprises que les cabinets aussi bien au niveau stratégique que financier. En effet le choix de l’externalisation peut permettre de s’affranchir de certains coûts et de mieux allouer ses ressources pour créer encore plus de valeur ajoutée. Du côté des cabinets cela représente une opportunité de croissance et la perspective de devenir à terme un one-stop shop pour les entreprises qui pourront externaliser les fonctions qu’elles souhaitent.

Le thème 6, proposé par RSM, a été présenté par Myriam et Benjamin. Celui-ci traitait de la technologie de la block Chain et de son application en comptabilité et en corporate finance. L’utilisation de celle-ci offre une possibilité de gain de temps au niveau de la fiabilisation des données. En effet elle se présente comme une technologie de stockage et de transmission des données, transparente, sécurisée et sans organe de contrôle. Elle pourra aussi s’imposer au niveau de la mise en paiement des factures et donc à terme se substituer aux tâches à faible valeur ajoutée pour permettre d’avoir une montée en compétence des employés et d’avoir plus de temps à consacrer à l’analyse.

Enfin pour clore les présentations nous avons pu écouter Amina et Florent sur le thème de l’IA. Il a été expliqué que l’intelligence artificielle était au cœur du plus grand tournant de l’ère technologique. Elle est sans cesse en train de s’offrir une place de plus en plus importante dans les métiers à forte digitalisation, et notamment dans le domaine de la comptabilité. 
Elle révolutionne le métier par le biais de la création d’algorithmes permettant aux tâches à faibles valeurs ajoutées d’être automatisées. Les conclusions découlant de cette présentation sont les suivantes : l’IA laissera place plus tard à de nouvelles missions pour l’expert-comptable, qui se tournera plutôt vers le conseil. Les algorithmes découlant de l’IA pourront également jouer un rôle primordial dans les missions d’Audit, la notion d’échantillonnage risquant de disparaître pour laisser place à un contrôle quasi-total des comptes des sociétés. 

La journée s’est ensuite clôturée sur un échange entre étudiants et associés sur les thèmes abordés et de nombreuses interrogations ont été levées sur l’avenir de la profession, sa digitalisation et les nouvelles opportunités pour les cabinets.

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