Atlantico.fr : Interview de Stephan Silvestre professeur à l’ESG Management School

Atlantico.fr : Interview de Stephan Silvestre professeur à l’ESG Management School
Chasse à la pollution : puisque les énergies recyclables ne suffiront jamais, quelles technologies permettraient de rendre propres les énergies fossiles ?
Interview de Stephan Silvestre, ingénieur en physique appliquée, Professeur à l'ESG Management School et spécialiste des risques énergétiques et membre de la chaire des risques énergétiques de l’ESG MS, publiée le 18 mai 2014 sur Atlantico.fr portant sur les nouvelles technologies permettant de réduire l’impact de la combustion des énergies fossiles.
«  Atlantico : Bien que la disparition des énergies fossiles soit programmée dans les esprits, elles sont encore bien présentes dans notre quotidien, les pics de pollution venant nous le rappeler. La Chine, très dépendante du charbon, s'est engagée dans le développement de technologies permettant de réduire l'impact de sa combustion. Aujourd'hui, de quelles avancées technologiques disposons-nous pour museler les émissions de gaz à effet de serre et autres polluants ? Quelles sont les technologies les plus prometteuses ? Stephan Silvestre : Les énergies fossiles représentent plus de 80% de la consommation mondiale d’énergie primaire et, si cette proportion baisse lentement, les volumes continuent eux de croître. Cette croissance va se poursuivre sous l’effet de deux facteurs dominants : l’accroissement naturel de la population mondiale et l’élévation de son niveau de vie. Plus d’habitations et plus de voitures induiront inévitablement plus d’énergie. Néanmoins, les pays émergents, comme les développés, chercheront toujours à limiter le recours aux énergies fossiles, pour des raisons à la fois géopolitiques et sanitaires. Le premier axe est la substitution. Pour ce qui est de la production d’électricité, on connaît les alternatives : hydraulique, nucléaire ou éoliennes. Toutes ont leurs limites et la production d’électricité à partir du charbon ou du gaz reste très compétitive un peu partout. Mais des efforts sont faits et la proportion de ces sources tend à augmenter. Pour le chauffage, la substitution est plus difficile. Le gaz a tendance à s’imposer. S’il est moins polluant que le charbon ou le fioul, il reste une énergie fossile. Enfin, pour la motricité, les solutions sont encore embryonnaires (véhicules électriques, pile à combustible, agrocarburants). Elles progressent, mais il faut bien être conscient que, au rythme actuel, le remplacement du parc automobile mondial – plus d’un milliard de véhicules – nécessitera des décennies, si ce n’est des siècles. »
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